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Benjamin Duboc, contrebasse – improvisateur et compositeur de musique électroacoustique, multipliant les contextes de jeu (musique, danse, théâtre, image), avec un goût prononcé pour la littérature et particulièrement la poésie, travaille autour des notions de présent, d'air, de limite, de fluidité et dilution, de complexité et simplicité, développant un jeu d'une remarquable intensité expressive, tellurique. "La musique comme un partage de l'air. Jouer de la musique est jouer à écouter." Il considère la forme, dans l'improvisation, comme une résultante des relations mises en jeu, une forme en perpétuelle naissance, par un travail autour de l'état de présence et Act-ualisation. Mais aussi, forme, dans l'écriture, préalable à la relation. Point d'esthétisme alors, de route tracée, à suivre, mais ouvert à l'étendu, avant tout.

Il débute le jazz en famille en autodidacte, avant de travailler auprès de Jean-François Jenny-Clarke et de Bernard Cazauran, et de penser l'instrument, tel notre propre voix, comme un prolongement du corps, simple résonateur, amplificateur de notre intériorité, intimité. Une approche virtuose donc, au sens étymologique du terme, ainsi que son attention obsessionnelle à l'altérité autonome, son plaisir du jeu se trouvant dans ce positionnement, ont fait de lui l'une des forces vives de la scène expérimentale aujourd'hui ainsi qu'un partenaire de choix de nombreux musiciens en Europe et au-delà.

 

Benjamin Duboc, double-basss player, improviser and electroacoustic music composer, bases his works on the notions of present/presence, air/surroundings, borders, fluidity and dilution. Music is sharing the air which surrounds us - to play music is to play a game of listening. Contexts, and their multiplicity (music, dance, theater, visual arts), are at the heart of his thinking and his practice. His art is informed by a strong taste for literature, especially poetry. His playing has been noted for its remarkable expressivity and its telluric quality. He sees form, in improvisation, as the interplay of connections and relationships - form is a perpetual birth, hence his efforts to be in the most acute state of presence while playing, a process he capsulizes in the word Act/ualization. No aesthetics, no paths, only an expanse of possibilities.

Jazz (traditionnal) starts as a family affair. He is mostly self-taught, though he sharpened his skills with Jean-François Jenny-Clarke and Bernard Cazauran, encounters that led him to conceive the instrument, first and foremost, as an extension of the body, like the human voice - a resonator/amplifier of interiority. This approach, combined to a life-long obsession with alterity and autonomy, positions his unique vision of virtuosity, which over the years has made him a stalwart of the improvised scene and a choice partner to many a musician in Europe and beyond.